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− | | | + | | Pour plus d’efficacité, il faut distinguer les pronoms (les mis-pour-le-nom à proprement parler) des allocutifs qui, eux, ne remplacent pas des noms mais désignent directement les personnes en interlocution. Le Tem distingue formellement ces deux catégories de PRONOMS. Les pronoms tem varient en fonction du genre et du nombre. On donnera, pour chaque genre, le pronom libre singulier (1), le pronom sujet singulier (2), le pronom génitif singulier (3), le pronom objet singulier (4), le pronom libre pluriel (5), le pronom sujet pluriel (6), le pronom génitif pluriel (7), le pronom objet pluriel (8), successivement : |
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+ | Genre humain : ʋmʋ́ʔ (1), ʋ (2), ʋ (3), yɩʔ (4), baḿʔ (5), ba (6), ba (7), wɛʔ (8) | ||
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+ | Genre dérivé : ɖɩḿʔ (1), ɖɩ (2), ɖɩ (3), ɖɛʔ (4), aḿʔ (5), a (6), a (7), yɛʔ (8) | ||
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+ | Genre non comptable : bɩḿʔ (5), bɩ (6), bɩ (7), bɩʔ (8) | ||
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+ | Genre petit : kaḿʔ (1), ka (2), ka (3), kɛʔ (4), sɩḿʔ (5), sɩ (6), sɩ (7), sɩʔ (8 | ||
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+ | Genre neutre : kɩḿʔ (1), kɩ (2), kɩ (3), kɩʔ (4), tɩḿʔ (5), tɩ (6), tɩ (7), tɩʔ (8) | ||
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+ | Les allocutifs mettent en jeu deux locuteurs : l’énonciateur et le co-énonciateur. Le premier est JE le second est TU. L’allocutif a une forme forte quand il assume une fonction et une forme faible quand il est là comme simple indice de personne. On donnera pour JE et TU les formes fortes et la forme faible. On aura alors, pour chaque interlocuteur, l’allocutif libre au singulier (1), l’allocutif sujet au singulier (2), l’allocutif génitif singulier (3), l’allocutif objet au singulier (4), l’allocutif faible au singulier (5), l’allocutif libre au pluriel (6), l’allocutif sujet au pluriel (7), l’allocutif génitif pluriel (8), l’allocutif objet au pluriel (9), l’allocutif faible au pluriel (10), successivement : | ||
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+ | JE : mɔ́ɔ́ (1), má (2), má (3), ma (4), ma (5), ɖɔ́ɔ́ (6), ɖá (7), ɖá (8), ɖáaʔ (9), ɖɩ (10 | ||
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+ | TU : nyɔ́ɔ́ (1), nyá (2), nyá (3), nya (4), ny (5), mɩ́yɔ́ɔ́ (6), mɩ́ (7), mɩ́ (8), mɩ́ɩʔ (9), ɩ (10) | ||
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+ | Quand il est libre ou en fonction objet, le pronom et l’allocutif sont autonomes. Les autres sont liés directement au radical du verbe conjugué ou au nom déterminé. | ||
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+ | Quand un marqueur verbal est de type vocalique (V) ou accentuel, il a besoin d’être supporté par une syllabe à gauche. Le nom sujet étant séparé du verbe par une pause, il ne peut pas fournir ce support. On fait appel, dans ce cas, à un pronom. Celui-ci est choisi au sein du genre humain : ce sera /ʋ/ (qui prend la forme [wa] devant une voyelle) si le nom sujet est unique, qu’il soit singulier ou pluriel. Ce sera /ba/ si le sujet comprend plusieurs noms associés par un coordonnant. Ces pronoms supportent le marqueur verbal quel que soit le genre du ou des nom(s) qui servent de sujet. Ils fonctionnent donc comme des pronoms neutres, comme de simples supports. Lorsque le marqueur verbal est CV, donc un V soutenu par un C, il n’y a pas recourt à ce support. | ||
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+ | La relation réflexive se rend au moyen d’une expression génitive où le radical déterminé est /tɩ/ ‘personne’ ; il est précédé par un pronom ou un allocutif génitif. C’est le cas de badɩʔ dans bíya wɔɔzɔ badɩʔ ‘enfants se sont lavés eux-mêmes’. | ||
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+ | La relation de réciprocité est, elle, exprimée par une expression figée, qui est ɖamáʔ qu’on voit fonctionner dans bíya wɔɔzɔ ɖamáʔ ‘enfants se sont lavé les uns les autres’. | ||
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|'''Verbal Phrases''' | |'''Verbal Phrases''' |
Latest revision as of 11:39, 11 January 2010
by Zakari Tchagbale
Feature | Description |
Phonological Features | Le Tem, une langue Gurunsi parlée par environ 300 000 locuteurs au Togo, au Bénin et au Ghana, a quinze (15) consonnes et neuf (9) voyelles. Sa syllabe est ouverte; il compte deux accents. Le Tem n’a pas de tons phonologiques. |
Vowel inventory | a ɛ ɔ e o ɩ ʋ i u |
Vowel harmony | Le Tem pratique l’harmonie vocalique à la fois ATR et Ro. Avec l’harmonie ATR, le trait ATR (+ATR, -ATR) de la voyelle du radical se propage dans les voyelles des clitiques de gauche et de droite. Avec l’harmonie Ro (arrondissement) seules les voyelles des clitiques de gauche sont soumises à la propagation du trait Ro (+Ro, -Ro) de la voyelle du radical. Soit les clitiques ɖɩ (gauche) et ɖɛ (droite) et les radicaux bi ‘moucheron’, bɩ ‘lie de vin de palme’ et ko ‘fruit non mûr’. Avec l’harmonie ATR, on aura ɖibiɖé pour moucheron, ɖɩbɩɖɛ́ pour ‘lie de vin de palme’ et ɖukoɖe pour ‘fruit vert’. Avec l’harmonie Ro, le clitique ɖɩ est ɖi (i = +Ro) dans ɖibiɖé parce que la voyelle i du radical bi est +Ro; il est ɖu dans ɖukoɖe parce que o du radical ko est +Ro. |
Consonant inventory | b = occlusive sonore labiale; t (variante d) = occlusive dentale ; ɖ (variante r) = occlusive dento-alvéolaire retroflexe ; c (variante ɟ) = occlusive palatale ; k (variante g) = occlusive vélaire ; kp (variante gb) = occlusive labiovélaire ; m = nasale labiale ; n = nasale dentale, ɲ = nasale palatale ; ŋm = nasale labiovélaire ; f (variante v) = fricative labiale ; s (variante z) = fricative dentale ; j = semi-voyelle palatale; w = semi-voyelle labiovélaire ; l = latérale. L’orthographe de la langue remplace le symbole ɟ par j, j par y et ɲ par ny. |
Tone | En surface, le Tem présente l’aspect d’une langue à tons. De fait, il n’a pas de tons phonologiques. Par contre il a deux accents, un accent d’intensité et un accent mélodique. L’accent d’intensité frappe la syllabe du radical et déclenche le processus d’harmonie vocalique décrit plus haut. L’accent mélodique quant à lui, est lié au clitique. La présence de cet accent sur une syllabe est manifestée par une mélodie haute assimilable au ton haut et son absence sur une syllabe équivaut, par contraste, à un ton bas. Dans la chaîne parlée, les deux niveaux s’influencent réciproquement; ce qui donne à la mélodie de l’énoncé une allure de downdrift et/ou de downstep. |
Syllable Structure | La syllabe Tem est une syllabe ouverte. Elle est principalement CV; elle peut être V et CVV. Toutefois, il convient de noter que le radical qui est préférentiellement CV peut être CVC ou C. Le morphème grammatical est, lui, CV ou C. Dans la chaîne parlée ces schèmes de radical ou de morphème, associés ou non, sont corrigés en syllabes ouvertes selon des procédés variés. Ainsi quand le radical wɩl est associé au suffixe ká il donne wɩlaká puis wɩlɔɔ́ (wɩ-lɔ-ɔ́) ‘étoile’ en surface. Le même radical associé au suffixe au suffixe sɩ va donner wɩlásɩ (wɩ-la-sɩ) si l’on veut signifier ‘étoiles’ ou wɩ́sɩ (wɩ-sɩ) si l’on veut désigner le soleil. |
Morpho-syntactic Features | La morphosyntaxe nominale s’organise autour de la détermination du nom. Le nom reçoit sa détermination grâce à un autre nom ou à l’adjectif. Quand le déterminant est un nom, il se place à gauche du nom. Cette disposition est maintenue quand le nom est remplacé par son substitut pronominal. Soit le nom fɔ́ɔ ‘chien’. Si le nom déterminant de fɔ́ɔ est bú (bi-ʋ) ‘enfant’ le syntagme de détermination sera < bú fɔ́ɔ> ‘le chien de l’enfant’. En cas de remplacement du nom bú par son pronom ʋ, le syntagme devient <ʋ vɔ́ɔ> ‘son chien’. Lorsque le déterminant est un adjectif, il se place à droite du nom déterminé. Ainsi, avec les adjectifs, kúmuw ‘petit’, na ‘ce’ et na-rʔ ‘un certain’, on aura, respectivement <fɔ́ɔ kúmuwuká> ‘petit chien’, <fɔ́ɔ kana> ‘ce chien’ et <fɔ́ɔ nɛkɛ́rɛ́ʔ> ‘un certain chien’.
Les marques verbales étant strictement grammaticales, la construction morphosyntaxique autour du verbe concerne l’association du prédicat avec ses arguments, plus particulièrement celui dont il ne peut se passer, à savoir le sujet. Le sujet précède le verbe: < Súle sɩ́ŋɛʔ> ‘Soulé est debout’, < Súle ta sɩ́ŋʔ> ‘Soulé ne s’est pas mis debout’. Mais si la marque verbale est préfixée au radical verbal et qu’elle est de type vocalique, le pronom du genre humain ʋ vient s’interposer, en tant que support neutre (par rapport aux genres), entre le nom sujet et le préfixe verbal; dans contexte vocalique à droite il se transforme en wa : < Súle wa a zɩ́ŋʔ> ‘Soulé s’est mis debout’, < Súle wá n zɩŋ́> ‘Soulé va se mettre debout’. |
morphological classification (1) | Le nom commun tem est un radical associé à, au moins, un affixe. L’affixe indispensable est un suffixe; il indique le genre auquel appartient le nom : bʋ́ʋ (bʋ-kʋ, genre neutre) ‘montagne’, bʋ́ʋ́rɛ (bʋ-ɖɛ, genre du derive) ‘caillou’ ; il indique aussi si le nom est au pluriel ou non : bɔ́ (bʋ-a, pluriel du genre du dérivé) ‘cailloux’. Le radical peut recevoir en plus un préfixe qui est souvent un dérivatif de nominalisation. Ainsi la nominalisation du radical verbal kʋn ‘tuer’ donne ɖʋgʋnɖɛ (ɖɩ-kʋn-ɖɛ) ‘massue’ où le suffixe ɖɛ indique le genre de ɖʋgʋnɖɛ tandis que le préfixe ɖɩ a valeur de dérivatif de nominalisation. On peut donc dire que le tem est une langue de type agglutinant.
Les noms du Tem sont répartis en cinq genres : le genre des êtres humains (G1), le genre des êtres non comptables (G2), le genre des êtres dérivés (G3), le genre des êtres particulièrement petits (G4) et le genre neutre (G5) qui accueille tout ce qui a été délaissé par les autres genres. G1 a pour pronom ʋ et, au pluriel, ba ; G2 a pour pronom bɩ ; G3 a pour pronom ɖɩ et, au pluriel a ; G4 a pour pronom ka et, au pluriel, sɩ ; G5 a pour pronom kɩ et, au pluriel, tɩ. Les noms de G1 ont pour suffixes -ʋ et -ba (pl.) ; ceux de G2 ont pour suffixe (unique) -m ; ceux de G3 ont pour suffixes -ɖɛ et -á (pl.) ; ceux de G4 ont pour suffixes -ka et -sɩ (pl.) ; enfin ceux de G5 ont pour suffixes -kʋ et -tɩ (pl.). Le suffixe de pluriel se substitue, en principe, au suffixe de genre lors de la pluralisation du nom. Le radical verbal prend un suffixe pour donner un infinitif. Les suffixes d’infinitif reprennent certains suffixes de substantif mais dans une forme allégée : -k(ɩ), -t(ɩ), -s(ɩ), -b(ɩ), -ɖ(ɩ) |
morphological classification (2) | En Tem la fonction génitive n’as pas une marque formelle autre que la position. En effet, le nom déterminé par un autre se trouve à droite de celui-ci. Dans < bú fɔ́ɔ> on sait que c’est fɔ́ɔ qui est déterminé. De son côté, le verbe ne change pas de forme pour indiquer que le sujet est au pluriel ou non. Ainsi, dans < bú sɩ́ŋɛʔ> ‘l’enfant est debout’ et < bíya sɩ́ŋɛʔ> ‘les enfants sont debout’ le verbe sɩ́ŋɛʔ dont l’un des sujets est au pluriel ne varie pas de forme. |
Nominal Phrases | Le nom peut être sujet comme bú dans < bú sɩ́ŋɛʔ> ; il peut être objet comme bú dans < Súle wa a na bú> ‘Soulé a vu l’enfant’; il peut être déterminant d’un autre nom comme bú dans < bú fɔ́ɔ> ‘le chien de l’enfant’; il peut être un circonstant spatial comme buwá ‘rivière’ dans < Súle wo o bó buwá> ‘Soulé est allé à la rivière’. |
syntactic structure | Le schème syntaxique tem est SVO (sujet-verbe-objet). On le voit dans < {Súle} (S) {wa a na> (V) {bú} ( O ) >. Il est SOC en cas d’objet circonstant, comme dans < {Súle} (S) {wo o bo} (V) {buwá} ( C )>. |
nominal modification | Le tem étant une langue à genres, chaque nom porte un suffixe de genre. Ce suffixe peut changer par la pluralisation ou par tout autre procédé de dérivation. Ainsi, yíka ‘calebasse’ devient yísi au pluriel. De même, par dérivation on passe de bʋ́ʋ (/bʋ-kʋ/) ‘montagne’ à bʋ́ʋ́rɛ (/bʋ-ɖɛ/) ‘caillou’. |
nominal specification | Plusieurs opérations participent à la détermination du nom, c’est-à-dire à le faire passer du statut de générique où le nom renvoie à la notion à celui de spécifique où il désigne un ou plusieurs êtres regroupés particuliers. L’une des opérations est la construction génitive : le nom (plus précisément l’objet auquel il renvoie) est localisé par rapport à un autre nom ; le nom localisé, donc déterminé est reconnaissable par sa position à droite du nom localisateur ou déterminant. Dans < bú fɔ́ɔ> ‘le chien de l’enfant’ fɔ́ɔ ‘chien’ est le localisé. Une autre opération de détermination est la qualification. Celle-ci peut se faire à l’aide d’adjectifs qualificatifs comme kɩ́kpɛd ‘noir’ ou à l’aide de verbes descriptifs tels que biríi ‘être/devenir noir’. Le nom précède l’adjectif : < fɔ́ɔ kɩ́kpɛdɔɔ́> ‘chien noir’. Tandis que l’adjectif annonce un état originel et permanent, le verbe descriptif indique, lui, un état en train de s’acquérir ou acquis : < fɔ́ɔ we e biríɁ> ‘le chien a noirci’, < fɔ́ɔ biráa> ‘le chien est noir (état acquis)’. Tout autre adjectif (quantitatif, deixis, indéfinis, définis) se placent comme le qualificatif, à droite du nom qualifié : < fɔ́ɔ nɛkɛ́rɛɁ> ‘un certain chien’, < fɔ́ɔ kanaɁ> ‘ce chien’, < fɔ́ɔ kaḿɁ> ‘le chien en question>. Le nom peut être déterminé par une construction relative où la proposition relative tient lieu de qualifiant. Dans < fɔ́ɔ ke biráa nɛ́> ke ‘il’ reprend fɔ́ɔ ‘chien’ et est sujet de biráa ‘est noir’ ; nɛ́ est un morphème qui annonce une proposition subordonnée ; il indique que < ke biráa> ‘il est noir’ est une proposition subordonnée ; mais comme cette proposition peut exister sans proposition principale mais seulement avec un nom, ici fɔ́ɔ, on a affaire à une relative dont l’objet n’est pas d’annoncer une circonstance mais de qualifier le nom fɔ́ɔ. Enfin, le nom peut être déterminé par un autre nom mais apposé. En tant qu’apposé, le nom qualifiant se place à droite du nom déterminé. Ainsi, dans < ɖá dʋ́ʋ, ʋsɔ́ɔ wúro kʋ́bɔnɩ́> < ɖá dʋ́ʋ> ‘notre Maître’ est le nom déterminé. Il est déterminé par une apposition complexe : < ʋsɔ́ɔ wúro kʋ́bɔnɩ́> ‘Dieu roi grand’ qui comprend le nom < ʋsɔ́ɔ> ‘Dieu’ qualifié lui-même par < wúro kʋ́bɔnɩ́> ‘roi grand’, une apposition. |
possession | La construction génitive (dite aussi possesive) associe deux noms dans l’ordre nom déterminant-nom déterminé : < fɔ́ɔ bɩná> ‘chien crotte = crotte du chien’. Dans certains cas, non prédictibles, un liant lie le déterminant au déterminé ; ce liant, /n/, se préfixe au déterminé. Ainsi, au lieu de < tɩɩwʋ́ bú> ‘arbre-enfant = fruit’ on a < tɩɩwʋ́ nbú> ; de même, au lieu de < tɩɩwʋ́ tʋ́ʋ> ‘arbre-propriétaire = propriétaire de l’arbre’ on a < tɩɩwʋ́ ndʋ́ʋ>. Tɛ́ɛɁ est un radical qui renvoie à la terre (tɛ́ɛ́dɩ), au village (tɛ́ɛ́dɩ ‘village aux maisons bâties en terre’). Utilisé sans affixe il signifie ‘chez soi’. Associé à un nom en fonction de déterminant, il implique le liant /n/ ; ainsi < bú ndɛ́ɛɁ> ‘chez l’enfant’. Souvent on lui donne le sens de ‘dans la sphère de’ pour lui permettre d’intervenir dans construction génitive. Ainsi, au lieu de < tɩɩwʋ́ fáádɩ> ‘arbre-feuilles = feuilles de l’arbre’ qui se dit, on a < tɩɩwʋ́ ndɛ́ɛ́ fáádɩ> ‘arbre-chez-feuilles = feuilles de l’arbre’. Enfin, il faut signaler que lorsque le nom déterminé est un relationnel, le liant est, cette fois systématique. Il correspond à la forme faible du pronom neutre, ɩ. Ainsi, au lieu de < bú kɔɔɁ> ‘enfant-mère’, on a < bú ʋgɔɔɁ> ‘la mère de l’enfant’. |
pronominal system | Pour plus d’efficacité, il faut distinguer les pronoms (les mis-pour-le-nom à proprement parler) des allocutifs qui, eux, ne remplacent pas des noms mais désignent directement les personnes en interlocution. Le Tem distingue formellement ces deux catégories de PRONOMS. Les pronoms tem varient en fonction du genre et du nombre. On donnera, pour chaque genre, le pronom libre singulier (1), le pronom sujet singulier (2), le pronom génitif singulier (3), le pronom objet singulier (4), le pronom libre pluriel (5), le pronom sujet pluriel (6), le pronom génitif pluriel (7), le pronom objet pluriel (8), successivement :
Genre humain : ʋmʋ́ʔ (1), ʋ (2), ʋ (3), yɩʔ (4), baḿʔ (5), ba (6), ba (7), wɛʔ (8) Genre dérivé : ɖɩḿʔ (1), ɖɩ (2), ɖɩ (3), ɖɛʔ (4), aḿʔ (5), a (6), a (7), yɛʔ (8) Genre non comptable : bɩḿʔ (5), bɩ (6), bɩ (7), bɩʔ (8) Genre petit : kaḿʔ (1), ka (2), ka (3), kɛʔ (4), sɩḿʔ (5), sɩ (6), sɩ (7), sɩʔ (8 Genre neutre : kɩḿʔ (1), kɩ (2), kɩ (3), kɩʔ (4), tɩḿʔ (5), tɩ (6), tɩ (7), tɩʔ (8) Les allocutifs mettent en jeu deux locuteurs : l’énonciateur et le co-énonciateur. Le premier est JE le second est TU. L’allocutif a une forme forte quand il assume une fonction et une forme faible quand il est là comme simple indice de personne. On donnera pour JE et TU les formes fortes et la forme faible. On aura alors, pour chaque interlocuteur, l’allocutif libre au singulier (1), l’allocutif sujet au singulier (2), l’allocutif génitif singulier (3), l’allocutif objet au singulier (4), l’allocutif faible au singulier (5), l’allocutif libre au pluriel (6), l’allocutif sujet au pluriel (7), l’allocutif génitif pluriel (8), l’allocutif objet au pluriel (9), l’allocutif faible au pluriel (10), successivement : JE : mɔ́ɔ́ (1), má (2), má (3), ma (4), ma (5), ɖɔ́ɔ́ (6), ɖá (7), ɖá (8), ɖáaʔ (9), ɖɩ (10 TU : nyɔ́ɔ́ (1), nyá (2), nyá (3), nya (4), ny (5), mɩ́yɔ́ɔ́ (6), mɩ́ (7), mɩ́ (8), mɩ́ɩʔ (9), ɩ (10) Quand il est libre ou en fonction objet, le pronom et l’allocutif sont autonomes. Les autres sont liés directement au radical du verbe conjugué ou au nom déterminé. Quand un marqueur verbal est de type vocalique (V) ou accentuel, il a besoin d’être supporté par une syllabe à gauche. Le nom sujet étant séparé du verbe par une pause, il ne peut pas fournir ce support. On fait appel, dans ce cas, à un pronom. Celui-ci est choisi au sein du genre humain : ce sera /ʋ/ (qui prend la forme [wa] devant une voyelle) si le nom sujet est unique, qu’il soit singulier ou pluriel. Ce sera /ba/ si le sujet comprend plusieurs noms associés par un coordonnant. Ces pronoms supportent le marqueur verbal quel que soit le genre du ou des nom(s) qui servent de sujet. Ils fonctionnent donc comme des pronoms neutres, comme de simples supports. Lorsque le marqueur verbal est CV, donc un V soutenu par un C, il n’y a pas recourt à ce support. La relation réflexive se rend au moyen d’une expression génitive où le radical déterminé est /tɩ/ ‘personne’ ; il est précédé par un pronom ou un allocutif génitif. C’est le cas de badɩʔ dans bíya wɔɔzɔ badɩʔ ‘enfants se sont lavés eux-mêmes’. La relation de réciprocité est, elle, exprimée par une expression figée, qui est ɖamáʔ qu’on voit fonctionner dans bíya wɔɔzɔ ɖamáʔ ‘enfants se sont lavé les uns les autres’. |
Verbal Phrases | In the following fields serve for the description of some of the basic morpho-syntactic properties of verbal constituents |
word order | In this field you indicate the basic word order of your language (SOV, SOV ...) |
TAM | In this field you indicate which tense and/or aspects are morphologically or tonally marked; does [your language] make use of periphrastic tense or aspect constructions? |
infinitival forms | In this field you indicate if [your language] makes use of an infinitive marker? How many infinitival forms does your language have? |
verbal constructions | In this field you indicate if [your language] has ditransitive constructions, serial verb constructions or complex verb forms composed of several verbs. Does your language have so called light verbs, perhaps only used to indicate a certain tense or aspect? |
Adpositions | In this field you indicate if [your language[ makes use of prepositions or postpositions. Does your language have spatial nouns? Does your language use adpositions or particles to indicate grammatical relations between the verb and a nominal argument? |
Complementation | In this field you describe complementation strategies. Does [your language] make use of complementizers? |
Special Properties of [your language] | In this field you should mention properties of [your language] which did not fit into any of the other categories mentioned in this template |